Les tendances du beatbox – Partie 1

Le Beatbox, tel que nous le connaissons aujourd’hui en 2022, a évolué sous de nombreuses formes et tendances au cours des 40 dernières années. Bien que son histoire puisse remonter à de nombreuses années, on va revenir sur ses origines modernes dans les années 1980 et regarder comment les tendances et les styles ont évolué au cours de ces années, jusque dans les années 1990.

Le Human Beatbox

Dans les années 1980, les pionniers du beatbox tels que Doug E Fresh, Buffy des Fat Boys et Biz Markie se sont fait un nom en se produisant dans des spectacles de hip-hop à New York.

Le beatbox étant si frais et nouveau sur la scène, les sons créés par ces artistes étaient uniques. Par exemple, Doug E Fresh était célèbre pour ses clics et ses click rolls, Buffy pour ses techniques de respiration et Biz Markie pour sa signature snare et son rap en beatbox.

Doug E. Fresh – Interview – Old School Hip-Hop 1986 (source : télévision hollandaise – Harlem 1986)

Buffy – The Fat Boys Human Beat Box New York Hot Tracks 1984 (source : chaîne youtube de LONGLIVEROCKTHEWHO)

Biz Markie – One Two (source : chaîne youtube de Biz Markie)

Les vidéos et les spectacles en direct montrent que le public était impressionné par ces compétences qu’il n’avait jamais vu auparavant et ont mis en lumière ces légendes du beatbox qui ont ouvert la voie à la génération moderne.

Le beatbox dans les groupes

Le beatboxer a joué un rôle clé dans de nombreux groupes de hip-hop des années 1980 et 1990. Son rôle consistait principalement à fournir un rythme aux MCs ou à ajouter une texture supplémentaire aux morceaux joués. Buffy, du groupe The Fat Boys, en est un bon exemple. Il était la colonne vertébrale de certains de leurs morceaux et de leurs performances live, et ils ont même sorti un morceau intitulé “The Human Beatbox”. Doug E. Fresh a également utilisé son beatbox dans le cadre du Get Fresh Crew, où il a rappé et fait du beatbox dans quelques unes de leurs chansons, “The Show”, “Lad Di Da Di” et “The Original Human Beat Box”. Dans les années 90, Rahzel, “The Godfather of Noise”, et Scratch, du groupe The Roots, pratiquaient le beatbox lors de spectacles et de performances en direct pour introduire des chansons, ajouter une dynamique différente aux performances et animer des morceaux pour une véritable performance polyvalente.

Doug E. Fresh & Get Fresh Crew (source : chaîne youtube de N2OH)

The Fat Boys (source : chaîne youtube de kaliner)

Rahzel & The Roots (source : chaîne youtube de RhymanTube)

Rahzel & The Roots (source : chaîne youtube de chambers of hourrors)

Scratch – The Roots (source : chaîne youtube de 5henan1gans)

On peut voir avec des beatboxers comme Rahzel et Scratch que le style et le son ont un peu évolué. Rahzel a créé des sons plus robotiques et de type synthé basse et Scratch imite vraiment le son d’un DJ et des disques vinyles.

Une autre trouvaille intéressante est la vidéo ci-dessous de Ready Roc C, l’ancien beatboxeur qui a tourné avec Jazzy Jeff et The Fresh Prince. Dans cette performance, il avait une section solo dans leur spectacle et a exécuté des reprises de chansons bien connues et des thèmes de télévision de cette époque, ainsi qu’une partie amusante où il imite un jeu d’arcade vidéo de Donkey Kong. C’était sans aucun doute une performance qui a plu à la foule et qui a bien fonctionné pour ce genre de spectacle.

Ready Roc C (source : chaîne Youtube de Jonah Sherr)

Sons remarquables

En examinant le contenu disponible de cette époque, on peut constater une gamme étonnante de sons uniques et originaux. Les sons de base des beatboxeurs (kick, hi-hat et snare) étaient forts et identifiables à l’artiste. Par exemple, on peut entendre la différence entre le kick et la caisse claire de Doug E. Fresh et ceux de Buffy ou Rahzel, ce qui permet à chaque beatboxeur de se démarquer. De plus, chaque beatboxeur avait un “son spécial” ou une technique reconnaissable. On peut l’entendre dans les effets sonores et les basses robotiques de Rahzel, les click rolls et les sons synthétiques aigus de Doug E. Fresh, ainsi que dans la technique de respiration/voix et les basses labiales de Buffy.

Synthese

Même dans les premières étapes du beatbox, nous pouvons voir que ces pionniers de l’art ont vraiment défini les tendances et les éléments de base qui sont toujours pertinents et utilisés à juste titre aujourd’hui. Cela confirme plus que jamais qu’il faut montrer du respect à ceux qui sont venus avant toi et qui ont ouvert la voie. 

Y a-t-il des pionniers du beatbox que nous avons manqués et qui méritent d’être mentionnés ? Y a-t-il d’autres tendances de cette époque que tu as repéré ? Fais-nous en part dans les commentaires !

Dans le prochain article, on verra comment l’évolution d’Internet et la possibilité pour un plus grand nombre de beatboxers de se connecter dans le monde entier ont introduit différentes tendances à la scène.